
Guy Fallot
- Souvenirs en rhapsodie d'un grand violoncelliste
Surnommé «le Napoléon du violoncelle» par la presse américaine – l’incitant à son tour à baptiser son magnifique Montagnana ex-Feueremann «ma Joséphine» –, Guy Fallot (1927-2018) a été l’un des plus lumineux serviteurs de l’instrument au 20e siècle.
Disciple de Paul Burger à Lausanne et de Paul Bazelaire à Paris, lauréat du Concours de Genève en 1944 puis du premier grand prix Piatigorsky en 1948, ce musicien français installé en Suisse a formé un duo de légende avec sa sœur Monique dans les années quarante-cinquante, puis avec d’autres remarquables pianistes comme Yaltah Menuhin, Vlado Perlemuter, sa belle-sœur Emmanuelle Lamasse et Rita Possa. Pionnier des Jeunesses musicales canadiennes, professeur aux Conservatoire de Lausanne et de Genève, il se produit dans le monde entier, défendant des répertoires injustement négligés (comme les Sonates de Fauré, Honegger, Martinů, Kodály, Prévost, et le Concerto du Tchèque Jindřich Feld) et transmettant à son tour son savoir à plusieurs générations de violoncellistes, qui aujourd’hui perpétuent son héritage. C’est ce dernier que cet ouvrage s’est donné pour objectif de fixer en mots et en images, à la manière d’une enquête «sur les traces de Guy Fallot» – dans les bibliothèques et les archives de presse, auprès de ceux qui l’ont connu et aimé, ainsi qu’à Rovéréaz, cette propriété d’exception sur les hauts de Lausanne dans laquelle il s’est investi sans compter, perpétuant l’esprit de ce «temple de la musique» voulu par son grand-père Alfred, pionnier de l’automobile et grand mélomane. Au final, une véritable saga au fil de laquelle on croise des grands noms de la musique comme Serge Rachmaninov, Louis Vierne, Clara Haskil et Carl Flesch, mais aussi des figures d’autres univers comme l’industriel Armand Peugeot, l’écrivain Sainte-Beuve et l’homme politique Vladimir Oulianov, plus connu sous le nom de… Lénine.
- 2019
- © Editions Favre, Lausanne